« La Russie possède une base de ravitaillement et de maintenance dans le port syrien de Tartous », a déclaré à l’AFP Erin Pelton, une porte-parole du Conseil de sécurité nationale, cabinet de politique étrangère de la présidence américaine.
« En l’état actuel des choses, nous n’avons aucune raison de penser que ce mouvement (de navires) n’est pas de routine », a-t-elle ajouté, tout en renvoyant vers les autorités de Moscou pour plus de détails.
Un porte-parole du département d’Etat, Patrick Ventrell, a lui dit « espérer » qu’il était « vrai », comme l’affirme la Russie, qu’il s’agit d’une mission de « ravitaillement, sans lien avec le conflit en Syrie ».
Un groupe de navires de guerre russes, avec à sa tête un bâtiment de lutte anti-sous-marine, a quitté mardi Severomorsk, près de Mourmansk (nord-ouest), pour le port syrien de Tartous, seule base navale russe en Méditerranée, avait auparavant annoncé l’agence de presse Interfax, citant une « source militaro-diplomatique ».
De même source, cette opération n’est « pas liée à l’aggravation de la situation en Syrie ». La Russie, alliée de longue date du régime de Damas, mais qui reçoit cette semaine des représentants de l’opposition syrienne, a appelé mardi à une nouvelle réunion du « Groupe d’action » sur la Syrie.
Le 30 juin, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Grande-Bretagne) ainsi que la Turquie et des pays représentant la Ligue arabe s’étaient mis d’accord à Genève sur les principes d’une transition en Syrie, où la révolte contre le régime de Bachar al-Assad est devenue un conflit armé.
Lundi, des responsables chargés des exportations d’armes russes ont assuré que la Russie ne conclurait pas de nouveaux contrats d’armement avec la Syrie tant que la situation ne serait pas stabilisée dans ce pays.
Cette déclaration a été accueillie avec prudence par l’ONU et Washington. Mardi, le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney, a affirmé à propos des alliés de Damas que « s’aligner derrière Bachar al-Assad revient à s’aligner derrière un tyran et placer votre pays du mauvais côté ».