Ces discussions avaient initialement pour date-butoir le samedi 1er février.
« Une série de pas visant à la résolution de la situation ont été effectués et des efforts sont toujours en cours », a indiqué vendredi le GUPC, selon lequel l’objectif des négociations « a été et est toujours d’arriver à un large accord » pour réaliser les travaux « le plus rapidement et au moindre coût possible, dans le cadre du contrat et de la loi ».
Le GUPC, dirigé par l’entreprise espagnole Sacyr, a expliqué que les négociations sont centrées « sur un plan de cofinancement des coûts » supplémentaires, dont le responsabilité ultime « sera décidée à travers une procédure d’arbitrage international.
« Je crois que le GUPC en fin de compte ne veut pas s’en aller, et nous de notre côté demandons seulement l’application du contrat », a déclaré à l’AFP le ministre en charge du Canal, Roberto Roy.
Depuis le début de l’année, les travaux du GUPC sont au ralenti et font craindre un retard dans la livraison d’un Canal élargi en 2015 en raison d’un conflit entre l’ACP et le GUPC portant sur des surcoûts estimés par le consortium à 1,6 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros).
Le consortium a provoqué une forte inquiétude en menaçant fin décembre de suspendre les travaux dans un délai de trois semaines en cas de non versement de la rallonge demandée. Son montant est faramineux au regard du contrat initial fixé à 3,2 milliards de dollars pour la construction d’une troisième série d’écluses. Ce surcoût est dû selon le GUPC à des problèmes géologiques imprévus sur le chantier.
« Ce que nous voulons, c’est terminer le chantier et il est préférable de le terminer ensemble », a affirmé mercredi l’administrateur du Canal, Jorge Quijano.
Prévus pour s’achever cette année, les travaux ont déjà accumulé un retard de neuf mois, sans compter les revers de ces dernières semaines.
Long de 80 km, le canal de Panama, par lequel transitent 5% du commerce maritime mondial, a été inauguré en 1914 et avait été rétrocédé par les Etats-Unis au Panama en 1999.
Son élargissement doit permettre le passage de navires transportant jusqu’à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter la voie navigable.
La construction des écluses est réalisée à 65% selon l’ACP, qui évalue également à 72% l’avancement global des travaux.
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SACYR