La source sécuritaire a précisé, sous le couvert de l’anonymat, que les marins enlevés étaient trois Sri Lankais, un Russe et un Birman. Il naviguaient à bord du MV City of Xiamen, immatriculé (sous pavillon de complaisance) à Antigua-et-Barbuda, selon cette source.
« Quatorze pirates fortement armés » ont participé à cette attaque, survenue à 45 milles nautiques de la ville côtière nigériane de Brass, et ont volé l’argent se trouvant à bord, a indiqué le BMI dans un communiqué.
Une recrudescence des actes de piraterie a été observée ces trois dernières années dans le Golfe de Guinée, qui comprend le Nigeria, le Bénin et le Togo.
Premier producteur de pétrole d’Afrique, le Nigeria a été le premier pays de la zone à subir de nombreuses attaques de pirates au large de ses côtes.
Les otages étrangers sont souvent libérés contre le paiement d’une rançon.
En février, six marins étrangers – ukrainiens, russes et indien – avaient ainsi été enlevés à bord d’un navire pétrolier au large du Nigeria, puis libérés sains et saufs. Les ravisseurs avaient demandé un million d’euros.
Selon le BMI, les eaux nigérianes sont le lieu d’attaques de plus en plus fréquentes de pirates, le vol de pétrole étant l’une des principales motivations des ravisseurs.
L’institut d’analyses Chatham House, basé à Londres, a évoqué dans un rapport le mois dernier, le « mélange toxique » de différents facteurs: « l’insurrection » menée depuis 2000 par le groupe islamiste Boko Haram mais aussi « le crime organisé, la prolifération d’armes légères, et les forts taux de chômage des jeunes ».