« En raison d’une potentielle attaque par déni de service, nous interrompons temporairement nos sites pour prévenir d’autres risques », a déclaré le constructeur d’automobiles japonais dans un communiqué.
Ce type d’attaques a pour but de rendre un service indisponible en saturant les serveurs informatiques par un nombre conséquent et insurmontable de requêtes simultanées.
« Chez Nissan, la protection des données personnelles des clients et la sécurité est de la plus haute importance, et nous prenons au sérieux toute menace potentielle envers nos systèmes d’information », ajoute le groupe qui assure de sa « vigilance constante ».
« Nous sommes en train d’examiner la situation, nous ne savons pas pour l’heure si c’est vraiment lié à Anonymous », a précisé à l’AFP un porte-parole de Nissan.
Un activiste se réclamant de la mouvance des Anonymous a posté sur son compte Twitter un message revendiquant l’action en faisant référence à la chasse aux baleines.
Selon des informations de la chaîne NHK citant la police, une centaine d’organisations au Japon ont été la cible d’Anonymous entre septembre et décembre 2015. L’accès au site officiel du bureau du Premier ministre Shinzo Abe avait notamment été perturbé en décembre.
Les autorités nippones ont décidé l’an passé de reprendre la chasse à la baleine dans l’océan Antarctique en dépit d’une condamnation par la justice internationale.
L’archipel avait été contraint de renoncer à la saison 2014-2015 de prises de cétacés dans la zone australe après une décision en mars 2014 de la Cour internationale de justice (CIJ) qui, saisie par l’Australie, a jugé que le Japon détournait à des fins commerciales une activité présentée comme étant destinée à la recherche animale.
Depuis, le pays a soumis un nouveau programme à la Commission baleinière internationale (CBI), lequel prévoit de capturer 3.996 petits rorquals (ou baleines de Minke) en Antarctique dans les 12 prochaines années, soit 333 par saison contre environ 900 dans le cadre du précédent programme condamné.
Le Japon chasse les baleines en divers lieux en exploitant une faille dans le moratoire mondial de 1986 qui tolère la recherche létale sur les mammifères. Mais la viande de l’animal marin finissait souvent dans les assiettes.
De leur côté, les défenseurs de l’environnement n’ont de cesse de dénoncer ces expéditions qualifiées de « crime contre la nature ».
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