Planifié de longue date, l’exercice Cold Response 2022 vise à tester la capacité de la Norvège à recevoir des renforts extérieurs en cas d’agression par un pays tiers, en vertu de l’article 5 de la Charte de l’Otan qui oblige ses membres à venir au secours d’un des leurs.
« C’est un exercice défensif », a affirmé le chef du commandement norvégien des opérations, le général Yngve Odlo, qui dirige l’exercice. « Ce n’est pas une opération militaire avec une finalité offensive », a-t-il insisté au micro de la chaîne TV2.
Organisées tous les deux ans, ces manoeuvres maritimes, aériennes, amphibies et terrestres se tiennent sur de vastes portions du territoire norvégien, y compris au-dessus du cercle polaire arctique, tout en restant à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière russo-norvégienne.
La Russie a décliné la proposition d’y envoyer des observateurs. « Le renforcement des capacités militaires de l’Otan près des frontières de la Russie ne contribue pas à renforcer la sécurité de la région », a commenté la semaine dernière son ambassade à Oslo.
Les Russes « ont déployé les capacités de suivre de manière tout à fait légitime » les manoeuvres et « j’espère vraiment qu’ils respectent les accords en vigueur », a précisé le général Odlo.
Comme lors des éditions précédentes, Cold Response 2022 accueille une participation de la Suède et de la Finlande, militairement non alignées mais qui se sont rapprochées de l’Otan ces dernières années. L’invasion russe y a relancé le débat sur une éventuelle adhésion.
Impliquant aussi 200 avions et une cinquantaine de navires, l’exercice qui durera jusqu’au 1er avril a commencé avec des opérations en mer et l’acheminement à terre d’une partie de la force de réaction rapide de l’Otan, une fonction occupée et dirigée cette année par la France.
Près de 3.300 soldats français et le porte-hélicoptères amphibie Dixmude sont notamment annoncés.