De retour de l’exercice de l’Otan Trident Juncture, la frégate KNM Helge Ingstad avait subi une importante voie d’eau et s’était abîmée sur la côte après une collision avec le tanker maltais Sola TV aux petites heures du 8 novembre dans un fjord près de Bergen (ouest).
L’accident avait fait huit blessés légers parmi les 137 personnes à son bord.
« À nos yeux, il s’agit en grande partie de facteurs humains », a déclaré un responsable de l’Organisme norvégien d’enquête sur les accidents, Dag Liseth, lors d’une conférence de presse organisée pour présenter un rapport provisoire d’enquête.
Selon le fil des événements retracé par les enquêteurs, l’équipage de la frégate a confondu le pétrolier avec la terre ferme car le tanker, alors à l’appareillage, avait le pont illuminé de sorte que son éclairage se fondait avec celui de son terminal de départ et masquait les feux de navigation.
Autre malentendu: le bâtiment militaire a ignoré les appels radio du pétrolier l’invitant à virer par tribord pour éviter la collision, pensant qu’ils émanaient d’un autre navire remontant le fjord.
« Aucun geste ou évènement isolé n’a conduit à l’accident mais l’accident peut s’expliquer par une série de facteurs et circonstances complexes », indique l’Organisme d’enquête dans son analyse préliminaire.
Il dit aussi n’avoir « jusqu’à présent aucune indication montrant que les systèmes techniques n’ont pas fonctionné comme ils le devaient jusqu’à la collision ».
Trois semaines plus tard, les autorités s’emploient toujours à essayer de relever la frégate d’environ 5.000 tonnes qui s’est depuis enfoncée dans les flots et est quasi totalement immergée.
Le rapport d’enquête a par ailleurs mis en évidence des problèmes d’étanchéité entre les compartiments du navire. Pour y remédier, la Marine norvégienne a annoncé avoir mis en oeuvre des mesures provisoires sur ses quatre autres frégates du même type.