« Après plusieurs années de déclin du nombre de saumons qui remontent les rivières pour frayer, et vu le nombre de retours, au plus bas cette année, de grands saumons dans certaines parties du pays, nous jugeons nécessaire d’opter pour une stratégie de précaution », a dit la cheffe de la Direction norvégienne pour l’environnement, Ellen Hambro.
« Cela signifie une pêche plus restreinte en début de saison, avec la possibilité d’en autoriser davantage plus tard si le nombre de retours de saumons s’avère suffisant », a-t-elle dit.
Après avoir éclos et passé quelques années en eau douce, le saumon sauvage migre vers la mer, où il passe d’un à trois ans, avant de revenir dans sa rivière. C’est souvent à ce moment-là que les pêcheurs sportifs peuvent s’adonner à leur passion.
Mais le nombre de retours en rivière a nettement reculé ces dernières années, tombant à leur plus bas en 2021 et en 2023.
A tel point que la Direction pour l’environnement a, sans préavis, fermé 33 rivières et toute la côte sud du pays à la pêche au saumon sauvage le 24 juin.
Le Conseil scientifique pour la gestion du saumon, organisme indépendant mis en place par la Direction pour l’environnement, met en cause l’élevage de saumon dans des cages immergées dans les fjords.
Du fait des hautes concentrations de poisson dans ces installations grillagées, les poux de mer et les maladies y prospèrent et infectent les jeunes saumons sauvages qui passent à proximité.
De plus, quand ils s’évadent, les saumons d’élevage affaiblissent le patrimoine génétique de leurs cousins sauvages en se mêlant à eux.
Le changement climatique est aussi incriminé, notamment à cause de son impact sur la chaîne alimentaire du saumon, des inadéquations entre l’arrivée des jeunes saumons et celle des organismes dont ils se nourrissent ou encore des périodes de sécheresse.