Le Russe de 26 ans a été arrêté dans la nuit de mardi à mercredi à l’issue d’une bagarre en dehors d’un bar de la capitale norvégienne, selon l’acte d’inculpation dont l’AFP a obtenu une copie.
Les circonstances exactes de la rixe ne sont pas précisées mais, selon les documents judiciaires, Andreï Medvedev, en état d’ébriété, a résisté à son arrestation puis s’en est physiquement pris à des policiers, une fois arrivé au poste.
Il sera jugé le 25 avril.
Disant avoir combattu en Ukraine sous l’uniforme de Wagner pendant quatre mois avant de déserter en novembre, il avait franchi la frontière russo-norvégienne dans l’Arctique dans la nuit du 12 au 13 janvier à travers des barbelés et sous les balles de gardes russes lancés à ses trousses avec des chiens, selon son récit.
Ayant demandé l’asile en Norvège, il s’est déclaré prêt à témoigner sur la brutalité du groupe Wagner, une contribution potentiellement précieuse pour éclairer la question des crimes de guerre dont la Russie est accusée en Ukraine.
Il assure notamment avoir connaissance d’exécutions par Wagner de mercenaires refusant de retourner au combat et dit avoir en sa possession une vidéo montrant ces exactions.
Depuis son arrivée dans le pays scandinave où il a été interrogé par une unité de la police chargée d’enquêter sur les crimes de guerres, Andreï Medvedev a donné du fil à retordre aux autorités.
En janvier, il a brièvement été arrêté pour, selon son avocat, « des manquements aux règles de sécurité qui l’entourent ».
Quelques jours plus tard, ce même avocat, Brynjulf Risnes, a renoncé à le représenter, sans fournir d’explication.
De nombreuses questions demeurent sur la personnalité d’Andreï Medvedev, son parcours et les circonstances de sa fuite. Nombre d’experts estiment que l’ex-mercenaire n’a pu traverser la frontière hautement gardée sans assistance.
L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer de façon indépendante la véracité de ses propos.