La valeur de ces exportations a atteint 74,5 milliards de couronnes (7,75 milliards d’euros au cours actuel), soit plus du double d’il y a dix ans, et une hausse de 8% par rapport au précédent record de 2014, selon le Centre des produits de la mer de Norvège, responsable de la promotion du secteur.
« Pour une année marquée par des obstacles commerciaux sur plusieurs marchés et l’arrêt des importations en Russie, le résultat est meilleur qu’attendu », a commenté le directeur de l’organisme, Terje Martinussen, dans un communiqué.
En réponse aux sanctions dont elle fait elle-même l’objet pour son rôle dans la crise ukrainienne, la Russie, jusqu’alors l’un des plus gros marchés pour le poisson norvégien, a suspendu en août 2014 ses importations agroalimentaires en provenance de la plupart des pays occidentaux, y compris la Norvège.
La Chine, avec laquelle les relations diplomatiques sont gelées depuis l’attribution du prix Nobel de la paix au dissident emprisonné Liu Xiaobo, impose aussi des restrictions drastiques, officiellement pour des raisons vétérinaires, sur l’importation de saumon de Norvège.
Mais l’affaiblissement de la couronne, dans le sillage de la chute du prix du pétrole dont la Norvège est aussi un gros exportateur, a largement contribué à compenser ces pertes.
En volume, les exportations ont reculé de 2,2%, à 2,6 millions de tonnes.
Le saumon, produit-phare du pays, et la truite ont représenté les deux tiers des exportations, à 50 milliards de couronnes, là aussi un nouveau record.
L’UE a absorbé les deux tiers des exportations avec la Pologne en tête, suivie du Danemark qui a relégué la France en troisième position.
