L’homme de 27 ans est accusé d’avoir fourni entre mars 2024 et le 20 novembre, date de son arrestation, des plans et des informations sur les activités dans l’ambassade américaine, moyennant paiements en euros et en bitcoin.
A Oslo, en Serbie ou en Turquie, il a notamment fourni aux autorités russes et/ou iraniennes les noms, adresses, numéros de téléphone et plaques d’immatriculation de diplomates et employés, ainsi que de leurs conjoints et enfants, selon le document consulté par l’AFP.
Il a aussi donné des plans de l’ambassade, des routines de sécurité ainsi qu’une liste de courriers utilisés par les services d’espionnage norvégiens, selon la même source.
« Ces actes de renseignement sont graves, notamment parce qu’ils avaient pour but de divulguer les informations à un Etat étranger », écrit le ministère public norvégien dans l’acte d’inculpation daté du 22 juillet.
L’homme reconnaît les faits mais rejette les chefs d’accusation retenus contre lui, a affirmé son avocate, Me Inger Zadig, citée par la chaîne TV2.
Il est aussi accusé d’avoir tenté de dissimuler une partie des paiements, qui dépassent 200.000 couronnes (17.000 euros) au total, en les versant sur les comptes bancaires de proches.
Il encourt une peine de 21 ans de prison selon les médias locaux.
Les services de renseignement norvégiens pointent régulièrement la Russie – avec qui la Norvège, membre de l’Otan, partage une frontière terrestre dans l’Arctique -, l’Iran mais aussi la Chine comme les principaux pays à risque en matière d’espionnage.