« Les Philippines ont protesté contre le harcèlement, (…) le blocage, les manoeuvres dangereuses, l’utilisation de canons à eau et d’autres actions agressives de navires de la garde-côtière chinoise et de la milice maritime chinoise contre » des navires du gouvernement philippin, a écrit la diplomatie philippine dans son communiqué.
Manille indique avoir convoqué Zhou Zhiyong, le numéro deux de l’ambassade de Chine à Manille, au sujet de l’incident de mardi qui a endommagé un navire des gardes-côtes philippins et un autre du bureau des pêches près du récif de Scarborough dont la Chine a pris le contrôle en 2012.
« Les actions agressives de la Chine, en particulier son utilisation de canons à eau, ont occasionné des dégâts aux navires (des gardes-côtes et du bureau des pêches). Les Philippines ont demandé aux navires chinois de quitter immédiatement Bajo de Masinloc et ses environs », affirme Manille en employant l’appellation philippine du récif.
L’ambassade chinoise n’a pas répondu dans l’immédiat aux sollicitations de l’AFP.
Ces derniers mois, les tensions entre la Chine et les Philippines ont atteint des niveaux inégalés depuis des années, et les incidents se multiplient, avec notamment plusieurs collisions impliquant des navires des deux pays.
La Chine revendique la souveraineté sur la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale – un important carrefour de routes maritimes commerciales -, au grand dam de plusieurs pays riverains.
Mardi, la Chine a affirmé avoir « repoussé » des bateaux philippins et exhorté Manille à cesser ses « provocations » ainsi que ses « actions illicites et provocatrices ».
Ce nouvel accrochage est intervenu alors que soldats philippins et américains mènent jusqu’au 10 mai des exercices militaires conjoints, avec pour la première fois une participation française, dans ce contexte d’affirmation croissante de Pékin dans la région.