« Nous nous dirigeons vers un renforcement conséquent du partenariat stratégique entre la Grèce et la France », a assuré M. Mitsotakis à la télévision publique ERT durant une visite dans la capitale française. « Il y aura des annonces demain (mardi) matin au palais de l’Elysée » avec le président français Emmanuel Macron.
Selon la présidence française, les deux hommes doivent tenir une conférence de presse mardi à 09H30 (07H30 GMT) à l’Elysée.
L’industrie de défense française cherche à rebondir après l’annulation d’un énorme contrat de sous-marins à 55 milliards d’euros par l’Australie, qui a préféré un partenariat stratégique avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Selon la presse grecque spécialisée, l’offre française présentée à Athènes porte sur trois frégates de défense et d’intervention (FDI, Belharra selon leur nom pour l’export) et trois corvettes de classe Gowind.
Athènes avait lancé l’an passé un appel d’offres pour quatre frégates et la rénovation de ses frégates Hydra. La société française Naval Group y participe et est opposée à l’allemand TKMS, au néerlandais Damen, à l’italien Fincantieri et à l’américain Lockheed Martin.
Plus tôt ce mois-ci, M. Mitsotakis avait déjà annoncé l’achat surprise de six chasseurs français Rafale, en plus d’un précédent contrat à 2,5 milliards d’euros, signé en janvier, pour 12 Rafale d’occasion et six neufs.
Le programme d’armement grec, en plein essor, vise à contrer les provocations turques dans l’est de la Méditerranée, contre lesquelles la France est un des rares pays de l’UE à avoir protesté publiquement ces derniers mois.
En retour, M. Mitsotakis a soutenu l’appel de M. Macron à créer une armée européenne. « La demande d’autonomie stratégique européenne est absolument essentielle », a-t-il dit à ERT.
« L’Europe doit devenir capable d’agir de façon autonome », a jugé le Premier ministre grec, précisant que la Grèce et la France seraient « en première ligne » pour défendre cette initiative.