Les autorités grecques ont saisi le 19 avril au large de l’île d’Eubée le pétrolier russe Pegas, rebaptisé quelques jours plus tard Lana, en vertu des sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine. Selon des informations à l’époque, le tanker transportait 115.000 tonnes de pétrole iranien.
Mercredi, une porte-parole de la police portuaire grecque a dit à l’AFP que le pétrole devait être « transféré aux Etats-Unis (…) à la suite d’une demande de la justice américaine ».
Le ministère des Affaires étrangères iranien a convoqué vendredi le chargé d’affaires suisse, qui représente les intérêts américains en raison de la rupture des relations diplomatiques entre Washington et Téhéran après la Révolution islamique de 1979.
Téhéran accuse Washington de « violation claire du droit maritime et des conventions internationales » et appelle à « lever immédiatement la saisie du navire et de son chargement », d’après un communiqué publié sur le site du ministère des Affaires étrangères.
L’Iran a rappelé son opposition à « la pression et à l’intervention du gouvernement américain » qui ont mené à la saisie du navire, qu’il estime être sous la « souveraineté de la République islamique ».
Mais selon les documents aux mains des garde-côtes grecs, le pétrolier est toujours sous pavillon russe.
Une source au sein des garde-côtes a indiqué à l’AFP que le transfert du pétrole vers un navire battant pavillon du Libéria avait débuté jeudi et allait « durer quelques jours ».
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