L’adoption par l’Assemblée nationale d’une réforme très controversée du corps électoral calédonien avait déclenché des émeutes massives en mai, qui « ont plongé ce territoire dans un profond marasme », a rappelé le Premier ministre, souhaitant la reprise du « processus politique » sous la houlette du ministre des Outre-mer Manuel Valls.
« J’inviterai en janvier les forces politiques à venir à Paris pour ouvrir ces négociations », a-t-il indiqué, disant souhaiter que « le processus politique reprenne avec des négociations qui devront aboutir à la fin de ce trimestre »
« Je crois que là encore, femmes et hommes de bonne volonté peuvent trouver des voies novatrices pour le bien de tous les Calédoniens », a poursuivi le Premier ministre.
Après les violentes émeutes qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie et provoqué l’effondrement de son économie, la Nouvelle-Calédonie est en plein marasme politique et les négociations entre indépendantistes et loyalistes n’ont toujours pas formellement repris.
Signe de l’incertitude dans laquelle est plongé l’archipel, le gouvernement dirigé par l’indépendantiste Louis Mapou a été renversé fin décembre. A sa place, le loyaliste Alcide Ponga a été élu la semaine dernière président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Un accord politique rapide est essentiel car il doit être mis en oeuvre avant les prochaines élections provinciales, cruciales car d’elles découlent la composition du gouvernement local. Initialement prévues en 2024, elles ont été reportées à novembre 2025 au plus tard.
L’enjeu du corps électoral calédonien – actuellement restreint aux personnes inscrites sur les listes électorales en 1998 et à leurs descendants – sera au centre de ces discussions.