« Les autorités françaises nous fournissent des points réguliers. La situation est vraiment préoccupante », a déclaré le chef du gouvernement à la télévision ABC.
Il a précisé que Canberra avait recensé 300 Australiens désireux de quitter la Nouvelle-Calédonie, où tous les vols sont suspendus depuis mardi.
Les violences dues à une réforme du corps électoral que rejettent catégoriquement les indépendantistes ont fait six morts, dont deux gendarmes. Et les touristes se cloîtrent dans leur hébergement pour prendre le moins de risques possible.
L’Australie, de même que la Nouvelle-Zélande, a demandé durant le week-end à pouvoir poser des avions afin de rapatrier ses concitoyens.
« L’armée de l’Air australienne est assurément prête à décoller (…). La situation sur place empêche pour le moment les vols, mais nous continuons à demander des autorisations », a insisté M. Albanese.
Interrogés par l’AFP dimanche, deux touristes australiens, Maxwell et Tiffany Winchester, ont dit être bloqués depuis mardi, le jour où ils étaient censés décoller, dans un complexe hôtelier à mi-chemin entre Nouméa et son aéroport.
« Nous sommes sur le point d’être à court de nourriture », a expliqué M. Winchester, et « le personnel de l’hôtel se tourne tout simplement vers le marché noir pour obtenir quelque chose ».
Il a décrit des routes bloquées par de multiples barrages, empêchant le ravitaillement, et des nuits agitées par des incendies et le bruit d’affrontements.
La France a commencé dimanche une opération de grande ampleur pour tâcher de débloquer la route entre Nouméa et son aéroport international.