Ce document paraphé le 18 avril par Omayra Naisseline, élue du groupe UC-FLNKS (indépendantiste), au nom du président du Congrès Roch Wamytan, vise à développer les relations entre les deux chambres notamment en matière de culture, d’enseignement et de politique.
L’Assemblée nationale azerbaïdjanaise « va sensibiliser la communauté internationale sur le droit du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination », a précisé Roch Wamytan.
Cette signature suscite une vive polémique chez les non-indépendantistes.
Dans un communiqué, les groupes Les Loyalistes et Rassemblement dénoncent un accord « n’ayant fait l’objet d’aucune concertation », avec un pays qui s’est « rendu coupable de crimes horribles contre sa propre population », et ont annoncé saisir la justice.
Le procureur de la République de Nouméa Yves Dupas a confirmé à l’AFP avoir reçu un signalement pour « un éventuel détournement de fonds publics pour les frais de déplacements ».
Le groupe Calédonie ensemble a qualifié cette initiative de « honte absolue » et pointé « un mélange des genres », dans un communiqué. Il demande l’organisation d’une session extraordinaire du Congrès et que « ce mémorandum soit officiellement déclaré nul et non avenu ».
Selon Roch Wamytan, l’élue était en déplacement en tant que représentante du FLNKS à l’invitation du Groupe d’initiative de Bakou, créé en juillet 2023, en marge d’un sommet ministériel du Mouvement des non-alignés quand elle a signé le mémorandum, le 18 avril.
« C’est un pays qui aide le FLNKS », « ce sont eux qui prennent tout en charge », a encore détaillé le président du Congrès, précisant avoir noué des liens avec l’ambassadeur azerbaïdjanais lors d’une rencontre à l’ONU en décembre 2021.
M. Wamytan a enfin rapporté que le haut-commissaire de la République, représentant de l’Etat français en Nouvelle-Calédonie, lui avait fait connaître son intention de soumettre ce mémorandum au contrôle de légalité.