Sur une scène ornée du drapeau tricolore dans une salle omnisports de Nouméa, les principaux responsables des Loyalistes et du Rassemblement-LR ont pris successivement la parole. Figuraient parmi eux Sonia Backès, présidente de la province Sud du territoire, le député Nicolas Metzdorf et le président du gouvernement, Alcide Ponga.
« Nous l’avons dit au ministre (Manuel Valls), les bilatérales, c’est fini! Dorénavant, ce seront des discussions plénières ou rien! », a lancé Virginie Ruffenach, présidente du groupe Rassemblement-LR au Congrès de Nouvelle-Calédonie, sous les applaudissements du public.
L’annonce de la venue de Manuel Valls à partir du 22 février et ses récents propos sur l’accès à une « souveraineté pleine et entière » de la Nouvelle-Calédonie ont, en revanche, suscité des huées.
« On va lui dire: Manuel, ta pleine souveraineté… No pasarán! Les cadeaux aux indépendantistes, No pasarán! Manuel, tu vas venir, nous écouter et expliquer quelque chose de très simple à la population calédonienne: non, c’est non! », a lancé Nicolas Metzdorf, en référence aux référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021.
Le deuxième vice-président de la province Sud, Gil Brial, a critiqué l’ancien Premier ministre, estimant qu’il n’avait « aucune légitimité à nous dire comment nous devons vivre demain » en raison de ses échecs électoraux.
Il a également appelé les partisans de la Nouvelle-Calédonie française à la mobilisation lors de l’arrivée de M. Valls, les invitant à se munir de drapeaux tricolores lors d’un hommage aux morts que doit rendre le ministre, en dépit de l’interdiction de rassemblements décidée par le Haut-commissariat de la République jusqu’au 3 mars.
« Une manière de montrer à quel point nous sommes déterminés à faire valoir nos droits, notre envie de rester dans une Calédonie française », a conclu l’un des animateurs de la soirée, avant que la Marseillaise ne retentisse.
M. Valls est attendu à partir de samedi en Nouvelle-Calédonie pour poursuivre les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, après une première série de rencontres bilatérales organisée début février à Paris avec chacune des formations politiques du territoire.