Agé de 65 ans, le premier est le président du syndicat des rouleurs pays (entrepreneurs effectuant le transport de minerai de nickel pour le compte d’autres sociétés), le second son neveu âgé de 29 ans.
Le tribunal correctionnel les a condamnés à cinq ans de prison dont deux avec sursis simple et deux avec sursis probatoire.
Tous deux ont été reconnus coupables des violences et dégradations commises dans la soirée du 3 août, au terme d’une journée de mobilisation des sous-traitants massés depuis deux jours à l’entrée de l’usine métallurgique de la SLN, une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE).
Les manifestants demandaient à l’entreprise de garantir l’activité sur son site minier de Poum (extrême-nord de la Nouvelle-Calédonie).
A l’aide d’une pelleteuse, plusieurs personnes avaient forcé l’entrée du complexe industriel. Quatre salariés avaient été blessés, des véhicules détruits ainsi que le poste de sécurité.
Des dizaines de policiers et gendarmes, dont des membres des Groupe d’intervention de la gendarmerie et de la police nationales (GIGN et GIPN) appuyés par un véhicule blindé, avaient été déployés autour de ce site sensible.
Les deux hommes, considérés comme les meneurs des affrontements, s’étaient rendus aux forces de l’ordre dans la soirée.
La SLN, qui avait dû stopper sa production, avait déclaré 1,70 million d’euros de perte d’exploitation et estimé les dégâts à 2,1 millions d’euros.
Dans un communiqué, l’entreprise s’est félicitée de la décision rendue par la justice, tout en déplorant « les pressions, menaces ou blocages, malheureusement trop fréquents autour des activités minières et industrielles ».
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