« Ce que l’on attend surtout, c’est l’ouverture de négociations avec le gouvernement. Tout peut se régler en gérant les conditions de sortie de Transdev (actionnaire majoritaire, filiale de la Caisse des Dépôts et de Veolia Environnement, Ndlr) », a indiqué à l’AFP Maurice Perrin, représentant CFE-CGC des officiers.
Les liaisons avec la Corse et le Maghreb étaient à nouveau interrompues mardi par ce troisième mouvement depuis le début de l’année, auquel seul le Syndicat des travailleurs corses (STC) n’a pas souscrit.
Mardi matin, plusieurs AG avaient lieu sur les bateaux et au siège marseillais de la compagnie, notamment pour informer les personnels sur la situation, a indiqué M. Perrin, soulignant « la grande cohésion des syndicats (CGT – SAMMM – FO – CFE-CGC – CFDT – CFTC) ».
Les organisations dénoncent notamment un « revirement de l’Etat » sur le plan industriel de relance mis en place depuis 18 mois. Ce plan, longtemps soutenu par le gouvernement, prévoit un pacte social qui a bien été enclenché, avec 500 suppressions de postes (sur 2.600) et une augmentation du temps de travail, en revanche la contrepartie industrielle, c’est-à-dire la commande de quatre navires plus performants, a été arrêtée net lors de nomination de M. Diehl, à la tête de la compagnie.
La nouvelle direction justifie ce revirement par l’état des finances de la compagnie et la lourde de sanction de l’Union européenne, qui demande à la compagnie de rembourser 440 millions d’euros d’aides publiques jugées illégales.
Dans leurs préavis, les syndicats demandent le traitement simultané des contentieux européens, des financements des navires et du changement d’actionnariat, Transdev souhaitant sortir du capital de la SNCM.
Les syndicats devraient se prononcer sur la poursuite éventuelle de ce mouvement reconductible par période de 24h00 lors des AG prévues mercredi matin.
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