Les manifestants venus en grande majorité de Belle-Ile-en-Mer, mais aussi de Groix, Houat et Hoëdic, ont défilé dans les rues de la ville en fin de matinée, avant de se rassembler d’abord devant la préfecture, puis devant le Conseil général.
Ils contestent un projet de l’assemblée départementale visant, dans le cadre du renouvellement de la délégation de service public – qui doit s’appliquer au 1er janvier 2015 – à revoir à la hausse la grille tarifaire proposée par le délégataire, Veolia Transdev Océane.
Un face à face tendu a opposé les manifestants et les forces de l’ordre protégeant l’édifice, alors qu’une délégation des élus de Bele-Ile-en-Mer était reçue par les services techniques du Conseil général et de la compagnie Océane.
A sa sortie, Frédéric Le Gars, maire du Palais, une des localités de Belle-Ile, a indiqué que « les propositions faites à ce stade (par leurs interlocuteurs) ne sont absolument pas recevables ».
« Les négociations sont donc au point mort. Nous allons continuer la mobilisation et réfléchir à ses modalités », a-t-il ajouté, soulignant le caractère « imprévisible » des réactions des habitants.
Dans le même temps, au Palais, des marins-pêcheurs ont bloqué le port, empêchant tout mouvement des bateaux de la compagnie Océane.
Le projet contesté par les élus et les habitants prévoit une hausse des tarifs oscillant « entre 20% et 308% », selon eux.
Les tarifs de passage des camions de marchandises insulaires seront aussi concernés puisque la hausse se situera entre 216% et 248%, dénoncent-ils également.
Ils refusent aussi la suppression des tarifs préférentiels accordés aux résidents secondaires des îles morbihannaises, aux enfants et petits-enfants d’insulaires, ainsi qu’une possible baisse du nombre de rotations des bateaux.
Le conseil général du Morbihan, qui indique financer ces liaisons à hauteur de 4,5 millions d’euros par an, justifie la hausse par le caractère illégal de certains tarifs préférentiels, épinglés par la chambre régionale des comptes.
Les opposants demandent eux un moratoire sur le renouvellement de la délégation de service public pour discuter de ces nouveaux tarifs qui « vont à l’encontre du développement des îles ».