Deux des 15 agents sont également accusés d’être responsables de l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, début mars à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre, selon un communiqué du ministère américain du Trésor.
En revanche, le ministère a annoncé la prochaine levée des sanctions économiques imposées aux entreprises russes Rusal, En+ et ESE après qu’elles ont coupé les ponts avec le milliardaire russe Oleg Deripaska. Celui-ci avait été placé sur une liste noire avec d’autres oligarques proches du Kremlin pour les « attaques » de Moscou contre « les démocraties occidentales.
Parmi les 15 agents du GRU sanctionnés mercredi, neuf ont déjà été inculpés en octobre aux Etats-Unis par le procureur spécial Robert Mueller qui enquête sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie pour favoriser la victoire du candidat républicain.
La Russie est accusée d’avoir mené une campagne de propagande de grande envergure sur les réseaux sociaux avant l’élection, ce que Moscou dément.
Les sanctions visent également le piratage informatique d’organisations internationales comme l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui avait subi les attaques du GRU à l’été 2016 après avoir dénoncé un système de dopage généralisé des athlètes russes organisé par le Kremlin entre 2011 et 2015.
Elles ont également été prises pour répondre à une tentative, déjouée, de piratage de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) à La Haye, quand l’OIAC enquêtait sur l’empoisonnement des Skripal par du Novitchok, un agent innervant hautement toxique.
Quatre agents sont par ailleurs poursuivis aux Etats-Unis pour les piratages de l’AMA et de l’OIAC.
Ces mesures ont été prises dans le cadre de la Loi sur les sanctions pour lutter contre les adversaires de l’Amérique (CAATSA).
« Les Etats-Unis continueront à travailler avec leurs alliés et leurs partenaires pour décourager et empêcher collectivement les activités néfastes de la Russie, de ses affiliés et leurs agences de renseignement », a affirmé dans le communiqué le ministre du Trésor Steven Mnuchin.