Cette proclamation étendra le Pacific Remote Islands Marine National Monument (Monument national marin des îles lointaines du Pacifique), l’un des environnements tropicaux marins les plus immaculés de la planète, pour le porter à six fois sa taille actuelle.
Il s’étendra ainsi sur une surface de quelque 490.000 miles carrés (1,2 million de kilomètres carrés) de zones protégées tout autour de ces îles et atolls de l’océan Pacifique, précise un communiqué de la Maison Blanche.
La pêche commerciale et toute activité d’extraction de ressources, dont l’extraction minière sous-marine, y seront interdites. La pêche traditionnelle et récréationnelle continueront toutefois d’être permises.
« Etendre le Monument protègera davantage les récifs coralliens profonds, les monts sous-marins et les écosystèmes marins uniques de cette partie du monde, qui compte également parmi les régions les plus vulnérables face à l’impact du changement climatique et à l’acidification des océans », explique l’exécutif.
Rappelant que les dernières études nationales officielles ont confirmé que le changement climatique entraînait une hausse du niveau des mers et une augmentation de la température des océans, ces modifications « peuvent affecter les récifs coralliens et forcer certaines espèces à migrer ».
« De plus, la pollution au carbone est absorbée par les océans, entraînant leur acidification, ce qui peut être dommageable pour les lits de coquillages et les récifs, et altérer des écosystèmes marins entiers », souligne la Maison Blanche.
En réponse aux hausses de températures, le président Obama avait annoncé en juin, lors d’une conférence internationale sur la protection des océans en péril, son intention d’agir. Il avait assuré qu’il userait de son autorité pour protéger certains des paysages marins les plus précieux au monde.
Cette extension du Monument marin inclura plus de 130 monts sous-marins, ces derniers étant en général de hauts lieux de biodiversité abritant de nombreuses espèces marines. Cela permettra aussi de mieux protéger, selon la Maison Blanche, l’habitat d’animaux comme les tortues de mer, les mammifères marins ou les raies manta.
Barack Obama a appelé mardi lors d’un sommet sur le climat à New York à la conclusion fin 2015 à Paris d’un accord mondial « ambitieux » pour lutter contre le réchauffement climatique, menace « urgente et croissante ».