« J’ai exprimé mes inquiétudes, et je ne pense pas être le seul », a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G7 à Bruxelles. « Il aurait été préférable de suspendre » cette vente, a-t-il ajouté.
La France et la Russie ont signé en 2001 un contrat pour deux navires Mistral, le premier devant être livré en octobre 2014, le second en 2015 et destinés à la flotte russe de la Mer Noire.
Washington a déjà mis en garde Paris à plusieurs reprises contre la vente à Moscou de ces navires militaires.
La position française est pour le moment de laisser la porte ouverte à un réexamen de ce contrat d’un montant de quelque 1,2 milliard d’euros d’ici le mois d’octobre, quand le premier des deux navires doit être livré à la flotte russe.
« J’ai exprimé une certaine inquiétude sur la poursuite de contrats militaires avec la Russie au moment même où elle a violé la loi internationale et l’intégrité territoriale de son voisin », a dit M. Obama.
Il a reconnu qu’il s’agissait d’un « gros contrat » et qu’il représentait des emplois pour la France.
Ce désaccord avec Paris « n’amoindrit pas la coopération plus générale avec la France sur les sanctions » envers la Russie, a tempéré M. Obama.