« La situation à bord du navire a atteint un niveau critique et doit être résolue de toute urgence pour éviter une tragédie humanitaire », indique l’exécutif européen dans un communiqué.
« L’obligation légale de sauver les vies humaines en mer est claire et sans équivoque, quelles que soient les circonstances qui ont conduit les personnes dans une situation de détresse », rappelle la Commission, exhortant « les Etats membres à travailler ensemble pour trouver une réponse commune ».
L’Italie a refusé d’accueillir les migrants de l’Ocean Viking, bateau de l’ONG SOS Méditerranée bloqué au large de ses côtes et qui a demandé l’assistance de la France mardi.
Mais Paris n’a pas confirmé cet accueil et condamné un « comportement inacceptable » de Rome, l’appelant à « respecter ses engagements européens ».
La Commission européenne, soulignant qu' »il est important d’apporter une aide aux États membres » sur les côtes desquels arrivent des migrants, rappelle qu’un mécanisme de solidarité a été agréé en juin, permettant de « relocaliser » des demandeurs d’asile depuis les pays d’arrivée vers d’autres Etats de l’UE.
La Première ministre italienne Giorgia Meloni a défendu mercredi sa nouvelle ligne dure en matière migratoire, affirmant qu' »à bord de ces bateaux, il n’y a pas de naufragés mais des migrants ».
Le gouvernement italien a autorisé deux navires humanitaires à accoster en Sicile ce week-end, mais seuls les migrants les plus vulnérables ont été autorisés à débarquer dans un premier temps, essentiellement des femmes et des mineurs. Face à la pression des ONG alertant sur les conditions d’hygiène à bord, les autres passagers ont finalement été débarqués mardi soir. Un autre navire, le Rise Above, a lui débarqué la totalité de ses 89 rescapés en Calabre mardi.
Le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani a confirmé mercredi que ce tri des migrants avait pour but de forcer l’Europe à aider davantage l’Italie.
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