Tokyo veut se présenter comme champion de cette cause et devrait selon les médias japonais tenter d’obtenir un accord international à l’occasion de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement de ce groupe de pays industrialisés et émergents du 28 au 30 juin à Osaka.
« Les déchets plastiques dans les océans sont une des questions placées en tête du programme du sommet du G20 et, comme nous assurons la présidence de ce rassemblement, nous allons prendre l’initiative pour résoudre de problème », a déclaré le Premier ministre Shinzo Abe au cours d’une réunion ministérielle dédiée à l’adoption du projet.
Pour le moment ces politiques sont en grande partie théoriques, aucun calendrier n’étant fixé pour légiférer.
Le Japon est le deuxième producteur mondial de déchets en plastique par habitant après les Etats-Unis. Bien qu’il ait un taux de recyclage relativement élevé, il est en retard en ce qui concerne les mesures de réduction du plastique à usage unique.
Boîte de déjeuner jetables, bananes ou même pruneaux emballés individuellement, emballages doubles: au pays du client roi, le refus d’un couvercle sur son café ou d’un petit sachet pour protéger un aliment déjà sous plastique suscite le plus souvent l’étonnement des vendeurs.
Dans le cadre de la politique préconisée figure le projet de faire payer les sacs en plastique, sans qu’il soit précisé de date de mise en application ni si tous les commerces de détail seront concernés.
Les sacs payants sont une pratique courante dans de nombreuses régions du monde. Après le petit sac plastique qui a disparu des supermarchés, l’Union européenne s’attaque à tous les produits en plastique à usage unique: à partir de 2021, elle veut voir disparaître toutes les touillettes à café, pailles, emballages divers, qui représentent pas moins de 70% des déchets qui échouent dans la mer.
L’objectif du Japon est de recycler 100% du plastique neuf d’ici 2035 et de développer des solutions de remplacement biodégradables.
Le projet comprend aussi un plan d’aide aux pays d’Asie du Sud-Est pour les techniques et infrastructures de recyclage, a précisé le gouvernement dans un communiqué.
A l’échelle mondiale, quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans la mer. La part du Japon représente entre 20.000 et 60.000 tonnes, selon le gouvernement.