À l’issue d’une réunion avec la Première ministre samoanne, Fiame Naomi Mata’afa, Mme Wong a promis de fournir un patrouilleur de type Guardian à la nation du Pacifique l’année prochaine, en remplacement du Nafanua II, un patrouilleur de 40 mètres de long, qui avait heurté un récif en août dernier, causant des dommages irréparables.
Mme Mata’afa a salué l’offre « généreuse » de l’Australie.
Elle a par ailleurs déclaré qu’il y avait eu de « fausses représentations » de certains accords signés avec la Chine dans la région et a assuré que Samoa s’opposerait à un pacte régional avec la Chine jusqu’à ce que la région discute de la question collectivement.
Depuis qu’elle a prêté serment il y a dix jours, Mme Wong s’est déjà rendue au Japon –pour une réunion des pays du Quad (États-Unis, Inde, Japon et Australie)– et aux Fidji.
Le nouveau gouvernement australien de centre gauche rattrape le temps perdu après des années de relations avec les îles du Pacifique entravées par les atermoiements du gouvernement conservateur sur le changement climatique.
Elle devrait également se rendre aux Tonga dans le courant de la semaine.
« La sécurité régionale est une question qui concerne la famille Pacifique », a déclaré Mme Wong.
Au même moment, le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi achève une tournée de dix jours dans le Pacifique, où Pékin sembler chercher à accroître son influence, à la grande inquiétude des États-Unis et de l’Australie.
M. Wang n’a pas réussi à obtenir un vaste accord sur la sécurité régionale qui aurait permis à Pékin de jouer un rôle beaucoup plus important dans des domaines sensibles tels que la police et la cybersécurité.
Il a cependant signé une série d’accords spécifiques avec certains pays au fil de ses escales.
Il achèvera cette tournée dans le Pacifique sud par une étape en Papouasie-Nouvelle-Guinée vendredi, où il doit signer un protocole sur la coopération en matière d’investissements « verts ».
L’ambassade de Chine à Canberra a assuré mercredi dans un communiqué n’avoir « aucune intention de concurrencer » d’autres pays en termes d’influence dans la région et « ne cherche à obtenir de droits exclusifs ».