France Nature Environnement (FNE), la Fédération nationale de pêche, l’association Nature Environnement 17 et la Fédération départementale de Charente-Maritime de pêche ont déposé « un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat », a expliqué à l’AFP Marine Le Feunteun, de Nature Environnement 17.
« Nous contestons deux arrêtés ministériels pris tous les ans » pour fixer des quotas de pêche en mer et en eau douce, a-t-elle poursuivi. Pour la saison de pêche 2020-2021, ils portent sur 57 tonnes, soit 170 milliards de civelles, selon un communiqué.
« Tandis que le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) recommande de réduire à zéro tout impact de l’activité humaine sur l’espèce, l’Etat continue de fixer des quotas en totale contradiction avec les recommandations scientifiques », dénoncent ONG et pêcheurs dans ce communiqué.
Pour eux, « si l’arbitrage réalisé par l’Etat semble être à la faveur d’intérêts économiques portés par les pêcheurs professionnels, ce n’est pourtant qu’une vision de court terme ».
L’anguille européenne, qui vit en eau douce mais qui se reproduit dans la région de la mer des Sargasses et dont les larves arrivent sur la côte Atlantique sous forme de civelles, est classée en « danger critique d’extinction » en France et dans le monde, indique le communiqué.
« Le temps que la décision du Conseil d’Etat soit prise, le mal sera fait pour cette année, mais l’idée est d’obtenir une jurisprudence pour les années suivantes », a encore fait savoir Marine Le Feunteun.