La « Caribbean Tourism Organization », qui a son siège à la Barbade, regroupe notamment la Dominique, Haïti, la Guyane, Saint-Martin, les Iles Vierges ou encore les Bahamas. L’ensemble de la zone a accueilli près de 30 millions de touristes en 2015, pour moitié américains.
« Nous sommes forts et résilients, nous nous relèverons. Que l’on soit Français, Britanniques, Espagnols, Néerlandais, nous sommes +un+, nous nous protégeons mutuellement », a souligné Carol Hay, directrice marketing Europe de l’organisation, lors d’un point presse au Salon du tourisme Top Resa à Paris (26-29 septembre).
Elle a insisté sur le fait que « toute la Caraïbe n’a pas été touchée car des milliers de kilomètres séparent certaines îles. Beaucoup de destinations ont été épargnées et elles doivent continuer à accueillir des touristes car cela aide à soutenir toute la région ».
Mme Hay a indiqué que « plus de 70% des Caraïbes ont peu ou pas du tout souffert, et plus de 75% des infrastructures hôtelières de la région restent totalement opérationnelles ».
Les images diffusées en boucle des îles dévastées par Irma et Maria ont eu un fort impact sur les réservations touristiques, en baisse pour toutes les destinations caribéennes, même celles épargnées par les ouragans – alors que la haute saison s’ouvre en décembre.
A Saint-Martin, « l’économie tourne à 95% autour du tourisme. La destination va être rayée de la carte pour quelques mois, voire une année, c’est un retrait obligatoire mais pour revenir plus fort », a déclaré Daniel Gibbs, président de la collectivité territoriale.
Aux Iles Vierges britanniques, « c’est un paysage de désolation. Sur terre, l’hôtellerie aura besoin de toute l’année 2018 pour se relever, mais côté mer, dès cet hiver nous allons reconquérir notre titre de capitale du nautisme caribéen », a souligné Philippe Mugnier, représentant pour l’Europe francophone de l’Office du tourisme.
« Nous ne sommes pas des destinations concurrentes, et aujourd’hui il faut aider toutes nos îles-soeurs à se reconstruire. Ce qui est important c’est que les touristes, les bateaux, ne s’en aillent pas de la zone », a résumé Karine Mousseau, présidente du Comité martiniquais du tourisme, dont l’île a été épargnée.