« Les premiers bateaux sont déçus. Il n’y a pas les quantités annoncées (par l’Ifremer ndlr) », a affirmé à l’AFP Paul Françoise, président de la commission coquillages du comité national des pêches. L’autorisation de pêcher court jusqu’au 15 mai.
L’Ifremer a estimé le gisement Manche Est à 29.000 tonnes, du jamais vu selon M. Françoise. Mais les pêcheurs français pensent qu’une partie a déjà été exploitée, notamment par des navires écossais qui pêchent depuis août.
Le 20 septembre, le conseil régional de Basse-Normandie avait « demandé à ce que le droit communautaire puisse être équitable », ajoutant que « la pêche bas-normande reste une pêche artisanale qui connaît de graves difficultés ».
Le vice-président du conseil régional PS Stéphane Travert, qui est aussi député de la Manche, doit rencontrer lundi soir Frédéric Cuvillier, ministre délégué à l’économie maritime à ce sujet, selon la Région.
La question pour les pêcheurs est en outre de savoir à quel prix la coquille sera vendue cette saison. A la criée de Port-en-Bessin (Calvados), la première pêche de la saison était à 2,15 euros le kilo, soit le même niveau qu’au début de la saison passée, selon M. Françoise. Les prix remontent après en général.
La zone de pêche Manche ouest doit ouvrir mi novembre sur le gisement principal, selon M. Françoise. La pêche y a cependant débuté aussi ce lundi, mais simplement sur deux gisements dits « secondaires ».
Manche ouest et Manche est sont les deux principales zones de production française.