Les trois jeunes pirates sont âgés aujourd’hui de 27 à 31 ans.
« Nous allons montrer que ce sont des gamins, il y a un contraste entre les choses telles qu’elles sont présentées et la réalité humaine », a dit avant l’audience M. Ronan Appéré, avocat du plus jeune pirate présumé.
Coté parties civiles, tous étaient présents dont principalement Chloé Lemaçon, épouse du skipper tué lors de l’intervention de commandos français pour libérer les otages.
Elle n’a pas souhaité s’exprimer devant le médias ni aucun des deux autres adultes rescapés du Tanit.
« Ils sont traumatisés, choqués, mais en même temps ils souhaitent que la justice soit rendue », a déclaré l’avocat des parties civiles, Me Arnaud Colon de Franciosi.
Cheveux blonds longs, robe verte, l’épouse est aujourd’hui installée à Madagascar où elle a « monté un vrai projet humanitaire » selon son avocat qui souhaite lors de ce procès faire la lumière sur les vraies raisons du voyage des époux Lemaçon car « on a raconté beaucoup de bêtises ».
Chloé Lemaçon « a de la compassion pour les individus, pour les gens qui sont dans la misère ». Selon son avocat « elle est en colère contre l’Etat français » en raison de l' »opération hasardeuse » qui s’est achevée par la mort de son mari mais « elle n’a aucune colère contre ce militaire qui a tué son mari ».
L’ancien ministre de la Défense Hervé Morin doit comparaître comme témoin dans ce procès mercredi matin.
La prise d’otages avait eu lieu en avril 2009. Florent, Chloé et leur fils Colin avaient quitté Vannes fin juillet 2008 à bord du voilier de 12,50 m pour rejoindre Zanzibar, dans l’Océan indien. Au moment de leur capture par les pirates somaliens, deux autres équipiers se trouvaient à bord.
En juin 2012, la cour d’assises de Paris a condamné quatre pirates somaliens à des peines de 4 à 10 ans de prison, et en a acquitté deux autres, dans l’affaire de la prise d’otage du voilier français « Le Ponant » en avril 2008.
Le 1er février 2013 la cour d’assises d’appel de Seine-et-Marne, qui jugeait cinq pirates somaliens pour la prise d’otage du voilier français « Le Carré d’As », en septembre 2008, en a condamné quatre à des peines de 4 à 8 ans de prison. Un cinquième a été acquitté.