L’actrice canadienne doit donner une conférence de presse sur place mardi puis rencontrer les équipes de terrains des ONG Sea Sheperd et la Fondation Brigitte Bardot, qui viennent de lancer une nouvelle campagne contre les « grinds », a indiqué vendredi à l’AFP la Fondation Bardot.
Cette tradition, défendue par les autorités locales de cet archipel situé entre l’Islande et l’Ecosse, consiste à rabattre des globicéphales, ou dauphins dit « pilotes », dans des criques pour les attraper depuis la plage à l’aide de crochets fixés au bout de cordes et ensuite les tuer à l’arme blanche.
Selon Sea Sheperd, quelque 1.500 cétacés sont tués chaque année.
La navigatrice Florence Arthaud s’est également rendue sur place en juillet pour soutenir les volontaires des ONG.
Brigitte Bardot a interpellé le ministre danois de la Pêche Dan Jorgensen –les Iles Féroé sont sous protectorat danois– dans une lettre datée de jeudi, lui demandant d’intervenir auprès des autorités locales et « dénoncer ce qui est désormais le plus grand massacre de mammifères marins d’Europe ».
Quelque 500 activistes de Sea Sheperd et la Fondation Bardot se relaieront jusqu’en octobre au sein d’équipes au sol ou en mer, avec quatre vedettes d’intervention rapide et un navire plus important, « le Colombus ».
L’idée est notamment de repérer les dauphins avant les chasseurs et les éloigner le plus possible des côtes.
Lors d’une mission précédente de Sea Sheperd en 2011, « aucun grind n’a eu lieu », fait remarquer Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot. « Par crainte de problèmes en mer avec les embarcations » des ONG, les autorités « refusaient l’autorisation de rabattre les globicéphales ».
Les autorités de l’archipel assurent que la chair des dauphins constitue un complément alimentaire indispensable, un argument rejeté par les ONG qui assurent que les importants taux de mercure relevés dans les globicéphales les rendent impropres à la consommation.