La proposition de passer en Annexe II de la CITES ces deux variétés de tortues, celles du bassin amazonien, de leur nom scientifique Chelus fimbriaba, ainsi que celles de l’Orénoque (Chelus orinocensis), devrait être entérinée en session plénière par les pays présents à cette conférence qui s’achèvera vendredi.
La protection de ces matamatas, défendue par le Brésil, la Colombie, le Costa Rica et le Pérou, a été approuvée par consensus en première lecture par le Comité I qui rassemble le même nombre de pays qu’en session plénière.
« C’est une bonne nouvelle pour ces deux espèces », s’est félicitée Doris Rodriguez, la déléguée du Pérou à la conférence.
Cela « permettra d’assurer que le commerce et l’exploitation de ces espèces sera faite de manière durable », a dit à l’AFP Mme Rodriguez, du service des forêts et de la faune sauvage du Pérou (Serfor).
Ainsi, en les intégrant dans le texte de l’accord, les tortues matamata seront moins exposées au risque de disparaître en raison de leur surexploitation, a renchéri Yovana Murillo, à l’origine d’un programme contre le trafic de la faune et la flore sauvages dans les Andes, l’Amazonie et l’Orénoque pour l’ONG Wildlife Conservation Society (WCS).
« Même si nous ignorons le nombre de matamatas sauvages en raison des difficultés pour les recenser, les nombreux prélèvements indiquent clairement que nous devons nous battre » pour les protéger.
Sur proposition des Etats-Unis, le Comité I a également approuvé l’inclusion dans l’annexe II de la CITES de la tortue caïman d’eau douce (Macrochelus temminckii), mais a refusé d’y faire figurer la tortue serpentine d’eau douce (Chelydra serpentina).
La CITES, en vigueur depuis 1975, fixe les règles du commerce international pour plus de 36.000 espèces sauvages, allant de la délivrance de permis (plus d’un million de transactions autorisées par an) jusqu’à l’interdiction totale.