Les entreprises des secteurs maritime, portuaire et logistique « sont sérieusement affectées » par cette grève entamée le 17 juillet, a déclaré vendredi la Chambre maritime du Panama. Selon elle, plusieurs compagnies de navigation se sont reportées sur d’autres ports en raison des « dommages économiques résultant de la grève ».
Le port de Balboa, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial, est géré par Hutchison Ports PPC, une filiale de la compagnie hongkongaise CK Hutchison Holdings Limited (CK Hutchison).
Les grévistes, qui paralysent une grande partie de l’activité du port, réclament de meilleurs salaires et la négociation d’une convention collective.
« La perte de pouvoir d’achat de ces dernières années » oblige les travailleurs du port à demander « en urgence » les « ajustements salariaux auxquels ils ont droit », a expliqué cette semaine l’Union industrielle des travailleurs des ports et assimilés du Panama.
« Devinez où vont tous ces conteneurs qui sont immobilisés pour le moment. Ils partent pour le Mexique (…) cette cargaison est perdue pour le Panama », a déploré l’administrateur du canal de Panama, Jorge Quijano.
Selon Hutchison Ports, au moins quatre bâtiments effectuant des liaisons entre l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe ont reporté leurs opérations sur d’autre ports de la région. Six autres ont dû suspendre leurs opérations.
Ces reports représentent une perte de 15.000 conteneurs pour le Panama, a estimé Hutchison Ports.
« Avec ce genre de situation, le Panama perd de sa compétitivité et de sa bonne réputation », a regretté Edgar Pineda, un représentant de Hutchison Ports, qui craint des pertes économiques « dévastatrices » en cas de poursuite de la grève.
Le port de Balboa, d’une capacité annuelle de 4 millions de conteneurs, est considéré comme le principal terminal de transbordement d’Amérique latine.