« Un consensus local semble ressortir du débat mais sous certaines réserves », a indiqué le président, Antoine Dubout. « Il y a notamment des réserves sur l’emploi local, sur la possibilité d’accès à la sous-traitance des entreprises locales, des réserves aussi sur les conséquences sonores du chantier », a-t-il détaillé.
« La question de la visibilité des éoliennes a été largement discutée. Il semble que le maître d’ouvrage ait quelque peu sous-estimé l’importance de cette donnée pour les habitants de la baie, très attachés au paysage maritime », note aussi la commission dans son bilan écrit.
« La crainte d’une désertion des touristes attirés par la beauté d’un littoral préservé a motivé de nombreuses prises de positions, qu’elles proviennent des associations de protection de l’environnement, de professionnels du tourisme ou d’habitants de la baie », poursuit la commission dans son texte.
Le débat, organisé du 25 mars au 24 juillet, a attiré quelque 2.500 personnes lors de onze réunions publiques. Le site internet du débat a enregistré pour sa part près de 30.000 connexions.
Les usagers de la mer se sont également interrogés sur les conditions de navigation dans le futur parc. « Les pêcheurs attendent impatiemment la décision que rendra prochainement la préfecture maritime quant aux contraintes et restrictions qui seraient imposées » dans le parc, note la commission.
La Bretagne produisant peu d’électricité, la création d’un parc éolien en mer « est accueillie favorablement par une partie du public », relève la commission. Néanmoins, « de nombreux citoyens posent la question du choix des investissements, du coût important du projet en ces temps de crise », souligne-t-elle.
Selon elle, l’investissement pour ce parc est évalué à 2 milliards d’euros, hors raccordement.
Le futur parc éolien, qui comptera 100 éoliennes pour une puissance totale de 500 mégawatts, devrait permettre la création de 2.000 emplois au total en France, notamment au Havre et à Brest. Son exploitation devrait démarrer en 2018.
Le consortium Ailes Marines, le maître d’ouvrage, dispose de trois mois pour faire connaitre publiquement les suites qu’il entend donner à ce projet.