La ministre de la Mer Annick Girardin et le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune ont, dans un communiqué commun, rappelé « la nécessité d’une action ferme et déterminée de la Commission européenne pour assurer la pleine application de l’accord ».
« Nous agirons dans un esprit de solidarité européenne, de coopération avec le Royaume-Uni, mais l’urgence commande une accélération des efforts collectifs », ont-ils souligné dans un communiqué commun diffusé tard jeudi soir.
« La délivrance complète des licences d’accès aux eaux britanniques, le règlement rapide de questions essentielles comme celle des bases avancées doivent être assurés au plus vite », ont-ils ajouté.
Plus d’une centaine de marins-pêcheurs se sont mobilisés dans la nuit de jeudi à vendredi à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), premier port de pêche français, pour protester contre « le mensonge » de l’accord concernant l’accès aux eaux anglaises.
Ils se tenaient prêts à bloquer les camions en provenance du Royaume-Uni et transportant du poisson britannique.
« Cette nuit d’action est un coup de semonce et si rien ne se passe au niveau européen, alors nous passerons à la vitesse supérieure », a prévenu le président du Comité régional des pêches, Olivier Leprêtre.
Les pêcheurs dénoncent le retard pris dans l’attribution des licences pour accéder aux eaux britanniques, près de trois mois après l’accord sur la pêche entre Londres et Bruxelles.
Dans le cadre de cet accord, le Royaume-Uni doit délivrer des licences de pêche pour la zone des 6-12 miles marins.
Selon Olivier Leprêtre, le Royaume-Uni n’a accordé de licence pour accéder aux eaux britanniques qu’à 22 bateaux sur 120.