« Lors du sommet de Rio + 20 (en juin), la France a obtenu l’engagement de la communauté internationale à décider d’ici 2014 d’une nouvelle étape de négociation pour élaborer un cadre juridique de protection de la biodiversité en haute mer », a-t-elle rappelé à Brest, lors des Rencontres internationales de la biodiversité marine et côtière, selon le discours transmis par ses services.
« Je propose que nous n’attendions pas 2014. J’en appelle à tous les pays pour se mobiliser dès 2013 et, si possible, pour obtenir dès 2013 une résolution à l’Assemblée générale des Nations unies lançant les négociations », a-t-elle plaidé.
Les eaux internationales, situées au-delà des zones économiques exclusives des Etats, couvrent 64% des océans et la moitié de la surface du globe.
Jusqu’ici épargnées car peu exploitées, elles sont devenues beaucoup plus attirantes à l’ère de la raréfaction des poissons sur les côtes et des cours élevés du pétrole, qui autorisent désormais les coûteuses prospections offshore.
Les négociations au niveau de l’ONU auraient pour but d’établir un cadre pour réglementer les activités et éventuellement protéger les espèces marines.
« La France a une responsabilité forte et particulière en matière de préservation des mers et des océans », a souligné la ministre.
L’objectif national est d’atteindre « 20 % des eaux françaises en aires marines protégées d’ici 2020 » contre 2,33% aujourd’hui, a-t-elle rappelé.
« Le rôle de l’Etat sera de prévoir la protection de certains espaces sensibles et significatifs, de désigner des sites Natura 2000 en mer et de mettre en place une gestion concertée des usages », a ajouté Mme Batho.