Invitée au Conseil constitutionnel français à s’exprimer sur le thème de la démocratie et du droit, Ioulia Navalnaïa a fait le voeu de reprendre en exil le combat de son mari qui « se battait pour que les gens aient les droits dont on dispose dans une démocratie ».
« L’Occident ne comprend pas que Poutine ne rêve pas que nous venions le voir pour lui demander de parler avec lui (…) il s’en fiche », a-t-elle estimé.
« Il n’y a pas besoin de discuter avec lui, je pense simplement que nous devons le combattre pour lui montrer que la justice prévaudra un jour », a ajouté Mme Navalnaïa.
Ioulia Navalnaïa, qui réside à l’étranger, a été inscrite au registre des « terroristes et extrémistes » en Russie en juillet, peu après qu’un mandat d’arrêt a été émis à son encontre pour « participation à un groupe extrémiste ».
Elle a juré de reprendre le flambeau de son mari, l’ennemi numéro un de Vladimir Poutine, mort dans des circonstances troubles dans sa prison de l’Arctique en février 2024.
Elle a appelé les partisans de l’opposant à ne pas perdre espoir et dénonce régulièrement sur les réseaux sociaux le pouvoir russe et le sort réservé aux dissidents en Russie.
Les organisations d’Alexeï Navalny avaient été classées « extrémistes » et interdites en 2021 par la justice russe, et plusieurs de ses collaborateurs ont depuis été condamnés à des peines de prison.
La répression en Russie ces dernières années a jeté la quasi-totalité des opposants d’envergure derrière les barreaux ou les a poussés à partir vivre à l’étranger.
Des milliers de Russes ont été arrêtés pour des actes de protestation ou leur critique de l’offensive militaire en Ukraine, et nombre d’entre eux ont été condamnés à de très lourdes peines.
Pour Ioulia Navalnaïa, il est « très important de ne pas abandonner, de ne pas avoir peur de ce régime ».