« Nous n’anticipons pas de manque de produits essentiels dans l’immédiat », a indiqué Kathy Hochul, lors d’une conférence de presse.
« Les habitants n’ont pas besoin de se ruer dans les magasins et de faire des provisions comme ils l’ont fait pendant la pandémie », a-t-elle affirmé.
Elle s’exprimait en présence de responsables de l’Autorité portuaire de New York-New Jersey, plus grand port de la côte Est et l’un des quatorze qui devraient être affectés par une grève de dizaines de milliers de dockers à l’expiration à 23H59 (03H59 GMT mardi) de leur accord social de six ans.
Le syndicat des dockers (ILA), qui représente 85.000 dockers aux Etats-Unis, a affirmé lundi dans un communiqué que l’Alliance maritime des Etats-Unis (USMX) avait refusé d’accorder « un contrat juste et décent ».
« Pendant ce temps-là, les membres dévoués de l’ILA continuent d’être paralysés par l’inflation à cause des rémunérations injustes versées par l’USMX », a-t-il poursuivi.
De son côté, l’Alliance maritime – qui représente les employeurs de trente-six ports disséminés le long des côtes entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud), sur le Golfe du Mexique, en passant par la Floride (sud-est) – attribue le blocage des négociations au syndicat, arguant qu’il refuse de discuter.
Elle a saisi l’inspection du travail la semaine dernière pour obtenir une injonction forçant le syndicat à négocier.
« Bien que nous ayons encouragé les deux parties à trouver un accord amiable autour de la table des négociations, tous les signes montrent qu’il va y avoir une grève », a commenté Rick Cotton, directeur exécutif de l’Autorité portuaire new-yorkaise.
Selon Mme Hochul, l’approvisionnement en produits pharmaceutiques ne devrait pas être affecté car ils sont généralement transportés par voie aérienne. En ce qui concerne d’autres fournitures médicales, les stocks sont suffisants pour l’avenir proche et surveillés par ses services.
Parmi les produits susceptibles d’être affectés rapidement, la gouverneure a cité le secteur automobile ainsi que les semi-conducteurs et certains produits frais comme les bananes.
« Nous ne sommes pas du tout préoccupés par une quelconque pénurie alimentaire dans l’ensemble, peut-être quelques produits sporadiques », a-t-elle relevé. Les produits « sont dans des entrepôts. On ne verra pas les effets (d’une grève) avant des semaines », a assuré Kathy Hochul.