« Le gouvernement (suédois) a demandé aux forces armées suédoises de fournir jusqu’à trois navires de guerre et un avion de surveillance aérienne et maritime, l’ASC890 », a déclaré Ulf Kristersson.
Plusieurs câbles sous-marins de télécommunication et électrique ont été sectionnés dans la mer Baltique au cours des derniers mois. Dirigeants politiques européens et experts soupçonnent des actes de « guerre hybride » orchestrés par la Russie.
Les dirigeants des pays de l’Otan riverains de la mer Baltique se réuniront mardi à Helsinki pour discuter de la sécurité dans la région, avec la présence attendue du secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte.
La réunion portera sur le « renforcement de la présence de l’Otan en mer Baltique et la réponse à la menace posée par la flotte fantôme de la Russie », a déclaré le président finlandais Alexander Stubb dans un communiqué la semaine dernière.
La Finlande a déclaré vendredi que l’Otan enverrai deux navires, tandis que la Force expéditionnaire conjointe (JEF) dirigée par le Royaume-Uni, qui comprend les États nordiques et baltes ainsi que les Pays-Bas, avait annoncé lundi qu’elle renforcerait sa surveillance des infrastructures sous-marines en mer Baltique.
Le 25 décembre, le câble électrique Estlink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande et l’Estonie avaient été endommagés, quelques semaines seulement après la rupture de deux câbles de télécommunications dans les eaux suédoises de la mer Baltique, les 17 et 18 novembre.
Les soupçons concernant l’incident du jour de Noël se sont portés sur l’Eagle S, un pétrolier battant pavillon des îles Cook qui ferait partie de la « flotte fantôme » de la Russie.
La « flotte fantôme » est le nom donné aux navires soupçonnés de transporter du pétrole brut et des produits pétroliers frappés d’embargo à la suite de l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Les navires, souvent vieillissants, sont exploités par des propriétaires opaques ou sans assurance appropriée.
La police finlandaise a saisi l’Eagle S le 28 décembre dans le cadre d’une enquête criminelle sur des soupçons de sabotage.
Le navire est ancré à Porvoo, à l’est d’Helsinki.
La semaine dernière, les autorités finlandaises ont jugé que le navire n’était pas en état de naviguer à la suite d’une inspection, lui interdisant ainsi de prendre la mer. Elles avaient auparavant interdit à huit membres de l’équipage de quitter le pays pendant la durée de l’enquête policière.
Les enquêteurs pensent que les câbles ont été endommagés par l’ancre du pétrolier qui a été traînée dessus.
La police a déclaré le 7 janvier que l’ancre avait été récupérée au fond de la mer.