Celle-ci, également chargée de la Mer et de la Pêche, réunissait lundi le Comité France Océan, instance de dialogue rassemblant les organisations environnementales et les différents acteurs de l’Etat avant la troisième Conférence des Nations unies pour l’océan (UNOC-3) en juin 2025 à Nice.
Huit ONG dont Bloom, Oceana, Seas at Risk ou la Fondation Tara Océan s’étaient adressées au président Emmanuel Macron en février, lui demandant une « protection stricte » dans « au moins 10% des eaux françaises » et de bannir le chalutage de fond dans les aires protégées.
La ministre « défend une approche qui est fondée sur la science et notamment sur le rapport qu’a récemment écrit l’Ifremer, qui est une approche au cas par cas », a fait savoir son cabinet.
« C’est-à-dire d’interdire les pressions, quelles qu’elles soient – et notamment, évidemment, le chalut de fond lorsque c’est un sujet de fond – lorsque il y a des enjeux écologiques qui correspondent », a expliqué l’entourage de la ministre.
« L’idée est qu’on puisse avoir le retour des ONG sur l’approche qui est envisagée » et « pas de présenter des choses qui auraient été pré-arbitrées », a-t-on toutefois ajouté.
Concernant l’UNOC (9-13 juin), « il y a des objectifs qui sont fixés pour ce que la France pourrait annoncer chez elle en matière de protection de la biodiversité marine pour entraîner les autres pays », a indiqué le cabinet de la ministre, sans plus de détail.
« Puis des objectifs aussi de présenter des coalitions internationales et des accords sur la protection des fonds marins, sur la décarbonation du maritime, sur l’interdiction de l’exploitation minière dans les fonds marins, sur la biodiversité marine (…) et évidemment, la pêche illégale », a poursuivi la même source.
La ministre avait par ailleurs critiqué la décision du président américain Donald Trump de demander à son administration d’accélérer l’examen des candidatures et la délivrance de permis d’exploitation minière, y compris dans les eaux internationales.
Son entourage estime que l’UNOC pourra permettre de rappeler la position française d' »opposition totale à l’exploitation minière des grands fonds marins, a fortiori dans des zones qui ne sont pas des zones territoriales des Etats-Unis ».