« La France et l’UE doivent défendre résolument tous les pêcheurs qui ont des droits à faire valoir en raison de l’accord UE-UK », réagit le candidat dans une déclaration à l’AFP.
« Il n’y a aucune raison à la résignation et au renoncement actuels du gouvernement français, alors qu’il avait lui-même annoncé, il y a quelques jours à peine, une ligne ferme de mesures de rétorsion contre la mauvaise foi des Britanniques », poursuit-il.
Il faut, selon lui, « résoudre urgemment » trois questions: celle des navires de remplacement, sur laquelle Londres « fait des demandes non justifiées », celle des navires sur liste orange « où des données existent justifiant un accès aux eaux de Jersey » et enfin celle de « l’octroi de licences permanentes pour Guernesey ».
« Depuis cinq ans, nous disons qu’il y aura des aides aux pêcheurs affectés par le Brexit. Donc il faut aussi tenir cette promesse, notamment en attendant que le gouvernement britannique revienne à la raison et respecte ses propres engagements et sa signature dans l’accord du Brexit », conclut Michel Barnier.
Alors que les pêcheurs français s’inquiètent d’un possible revirement de Paris, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a affirmé que la France ne « reculait » pas et réclamait toujours le « même nombre » de licences à Londres.
Plusieurs personnalités de l’opposition, dont Xavier Bertrand et Valérie Pécresse (LR), Marine Le Pen (RN) ou encore Fabien Roussel (PCF), ont critiqué l’attitude du gouvernement sur ce dossier.