Une décision finale sera prise courant août sur la nature exacte de ces « mesures commerciales » prises pour la première fois à l’encontre d’un pays-tiers en vertu d’un règlement européen adopté en 2012, a précisé cette source.
L’UE peut notamment décider de bannir des importations de poissons pêchés par les bateaux féringiens — harengs, mais aussi maquereaux ou saumons dont les Féroé sont grands exportateurs — et interdire aux navires de ce territoire autonome de faire halte dans les ports de l’UE.
Soutenue par l’Irlande, le Royaume-Uni, la France et l’Espagne, la Commission européenne avait proposé des mesures de rétorsion en accusant les Iles Féroé de compromettre la durabilité des réserves de hareng nord-atlantique.
Arguant d’une augmentation des stocks de hareng dans leur zone, les Iles Féroé avaient annoncé qu’elles fixeraient unilatéralement en 2013 un quota de 145% supérieur à celui de l’année précédente pour cette pêche.
La gestion du stock de hareng atlantico-scandinave est en principe soumise à un accord entre les Iles, l’UE, la Norvège, la Russie et l’Islande, qui exploitent en commun ces réserves.
La proposition de sanctions a été adoptée par la majorité des Etats-membres lors d’une réunion du Comité pour la pêche et l’aquaculture.
La Commission avait adressé une lettre de mise en demeure le 19 mai au gouvernement féringien pour lui demander de revenir sur sa décision, et reprendre des négociations sur la fixation des quotas de pêche.
« Le gouvernement féringien n’a fait aucune offre concrète de règlement », ce qui ne laisse « pas d’autre option à la Commission que de s’assurer que toutes les mesures soient prises pour lutter contre les activités menaçant la viabilité des activités de pêche », a affirmé une source européenne.