« On est au bout du bout, il faut que l’on soit soutenu », a déclaré à l’AFP Stéphane Pinto, vice-président du comité régional des pêches et représentant des fileyeurs, réclamant des aides financières supplémentaires.
Plus d’une vingtaine de navires devraient bloquer le port de Calais à partir de 08H00, et une grosse vingtaine devraient rester à Boulogne pour empêcher, dès 05H00, les senneurs néerlandais de venir débarquer leurs poissons, a-t-il précisé.
Selon leur président, Olivier Leprêtre, le port de Boulogne est « surchargé de Hollandais » et la règlementation européenne oblige les pêcheurs à « jeter du poisson », notamment les raies et les bars.
Les pêcheurs boulonnais devraient ainsi mettre à exécution leurs menaces, formulées dès le 19 janvier.
Le Parlement européen a pris position mi-janvier contre la pêche électrique dans l’Union européenne, une première victoire pour les opposants à cette pratique jugée « destructrice » pour les fonds marins, et autorisée à titre expérimental en mer du Nord.
Le port de Boulogne-sur-Mer est resté en 2017 le premier port de pêche français, avec 32.028 tonnes débarquées, malgré une baisse de 4,8% par rapport à 2016.
Le manque à gagner des pêcheurs du nord de la France s’explique également par les mauvaises conditions météorologiques de ces derniers mois, selon eux.