Deuxième fournisseur extérieur de l’UE en espadon et thon, pour un montant annuel de quelque 74 millions d’euros, le Sri Lanka « n’a pas suffisamment remédié aux lacunes de son système de contrôle des pêches », en dépit d’un dialogue mené depuis 2012 avec l’UE, a relevé la Commission dans un communiqué.
Au contraire, « la situation empire » car le pays laisse des bateaux opérer sans GPS dans l’océan indien, se privant ainsi de toute capacité de contrôle et surveillance, a souligné la commissaire européenne à la Pêche, Maria Damanaki.
« J’espère que le message que nous adressons provoquera une prise de conscience » dans le pays, a-t-elle déclaré.
La fermeture du marché de l’UE entrera en vigueur à la mi-janvier, « pour ne pas perturber les contrats en cours » entre l’industrie agroalimentaire européenne et le Sri Lanka, a précisé la Commission. L’UE importe 65% de sa consommation de poisson.
D’ici là, les Etats doivent aussi adopter un autre volet de sanctions pour interdire aux navires européens de pêcher dans les eaux du Sri Lanka et bloquer toute coopération de pêche entre les deux parties, a indiqué la Commission.
Visé depuis mars par de telles mesures, le Belize va échapper aux rigueurs de l’UE après avoir « démontré son engagement » à lutter contre la pêche illégale, a jugé la Commission. Cette levée des sanctions doit être prochainement avalisée par les gouvernements.
La Commission a aussi décidé de lever sa surveillance à l’encontre des îles Fidji, du Panama, du Togo et du Vanuatu.
Sanctionnés avec le Belize, le Cambodge et la Guinée restent pour leur part privés d’accès au marché européen et d’échanges avec les pêcheurs de l’UE, faute de progrès.
Selon la Commission européenne, de 11 à 26 millions de tonnes de poissons sont illégalement capturées par an, pour une valeur d’environ 10 milliards d’euros, ce qui représente au moins 15% de la pêche mondiale et menace la survie biologique des espèces et l’économie du secteur.