« C’est la crise de trop. La pêche est en situation de survie. Il faut que la filière soit reconnue comme enjeu stratégique et traitée comme tel », a affirmé devant la presse François-Xavier Bellamy, membre de la commission pêche au Parlement européen.
Accompagné de Yannick Moreau, maire divers droite des Sables d’Olonne, et de Bruno Retailleau, sénateur LR de Vendée, François-Xavier Bellamy a dialogué dans la matinée avec des pêcheurs du département et de la Loire-Atlantique voisine.
L’interdiction de pêche – du 22 janvier au 20 février inclus – représente une « trahison » pour des professionnels « en détresse », a affirmé lors de la réunion José Jouneau, ancien pêcheur et président du Corepem (Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins) des Pays de la Loire.
Cette mesure, qui fait suite à une décision du Conseil d’État, concerne tous les bateaux de huit mètres ou plus équipés de certains types de filets, une mesure destinée à éviter que des dauphins et marsouins soient capturés accidentellement.
L’interdiction représente « l’étape de trop dans le processus de fragilisation de la filière pêche », a estimé face aux pêcheurs François-Xavier Bellamy.
« Ce qui tue la pêche, comme l’agriculture, c’est que l’on passe notre temps à décourager ceux qui produisent (…). Il faut construire une autre majorité » lors des prochaines européennes, a-t-il déclaré.
L’interdiction de pêche d’un mois doit se répéter pendant les hivers 2025 et 2026. En France, plus de 450 navires sont concernés et les pertes estimées à des dizaines de millions d’euros.
Les pêcheurs touchés seront indemnisés « entre 80 et 85% » de leur chiffre d’affaires, avait annoncé le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, le 19 janvier, soulignant que le gouvernement avait « saisi la Commission européenne » et obtenu « un accord de principe ».
Les indemnités pourraient selon lui être versées « dès le début du mois de mars » si la Commission européenne les approuve lundi.