Ces contrôles, « avec l’appui de bâtiments de la Marine nationale » se feront avec « l’accord du ministre des Armées, et évidemment sous le patronage du Premier ministre », a précisé mercredi Christophe Béchu lors des questions au gouvernement au Sénat.
Pour l’heure, aucun navire de la Marine nationale n’est présent dans la zone d’interdiction, d’après une source proche du dossier. Seuls des navires de la direction régionale de la mer patrouillent.
Il est également prévu qu’un bâtiment de soutien mobile participe à la mission de surveillance durant le mois de fermeture.
Cette dernière fait suite à une décision du Conseil d’État. Elle concerne tous les bateaux de huit mètres ou plus équipés de certains types de filets, une mesure destinée à éviter que des dauphins et marsouins soient capturés accidentellement.
« D’après les spécialistes, c’est la survie des espèces qui est en jeu », a estimé Christophe Béchu devant le Sénat.
L’interdiction s’applique à tous les bateaux actifs dans la zone, français ou battant pavillon étranger. En France, plus de 450 navires sont concernés et les pertes estimées à des dizaines de millions d’euros.
Les pêcheurs touchés seront indemnisés « entre 80 et 85% » de leur chiffre d’affaires, avait assuré vendredi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu.
Avec le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, il a par ailleurs demandé mercredi aux banques, aux préfets et aux directions des finances publiques de faire preuve de souplesse envers les pêcheurs du golfe de Gascogne qui pourraient rencontrer « des difficultés financières » dans les prochains mois.