Cette dépendance de la couronne britannique a par ailleurs annoncé la délivrance d’une vingtaine de nouvelles licences à des bateaux français, pour la plupart provisoires.
« Nous sommes extrêmement déçus par l’annonce du gouvernement français (…) dans laquelle il indiquait envisager des mesures de rétorsion », ont déclaré dans un communiqué les ministres de l’Environnement John Young et des Affaires étrangères Ian Gorst.
La France a annoncé mercredi en milieu de journée l’entrée en vigueur à compter du 2 novembre de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni si les pêcheurs français n’obtiennent pas d’ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
Londres a jugé ces mesures « disproportionnées » et prévenu dans la foulée qu’elles feraient l’objet « d’une réponse appropriée et calibrée ».
A l’issue d’une réunion mercredi matin avec la France, le Royaume-Uni et l’Union européenne, Jersey a accordé de nouvelles licences de pêche, provisoires pour l’essentiel.
Au total, 113 bateaux français bénéficieront dès vendredi d’une licence de pêche définitive et 49 d’une autorisation valable jusqu’au 31 janvier 2022, le temps de fournir les données nécessaires à l’obtention d’une licence permanente.
Le nombre de bateaux recalés et interdits de pêche dans les eaux de Jersey à partir du 31 octobre est désormais de 55, contre 75 auparavant.
Selon le gouvernement local, deux bateaux disposant jusqu’alors de licences provisoires se sont vu accorder des licences définitives et 18 bateaux recalés ont obtenu une autorisation temporaire, dont 13 à la suite de la réunion de mercredi.
« Jersey a ainsi fait preuve de réactivité dans l’examen de l’ensemble des données effectivement reçues », souligne le texte, « il s’agit d’un processus complexe basé sur des pièces justificatives, que nous continuerons d’analyser en toute bonne foi ».
« Nous continuerons à collaborer étroitement avec les autorités françaises, le Royaume-Uni et la Commission européenne, selon les termes » de l’accord de commerce et de coopération post-Brexit, « afin de veiller à ce que tout bateau éligible (puisse) continuer à exercer son activité de pêche dans les eaux territoriales de Jersey, dans la continuité de son activité antérieure dûment établie », souligne le gouvernement de Jersey.