« Maintenant il faut parler le langage de la force parce que je crains que malheureusement, ce gouvernement britannique là ne comprenne que cela », a lancé Clément Beaune sur la chaîne CNEWS.
« J’ai l’impression qu’ils ont compris qu’il fallait revenir à la table de discussions. Mais s’ils ne le font pas, on continuera », a-t-il ajouté.
« Ca ne me réjouit pas et c’est pas très intelligent mais avec un partenaire qui ne comprend que le langage de la force, il faut le parler », a-t-il martelé.
La France a annoncé mercredi l’entrée en vigueur de premières mesures de rétorsion contre les îles anglo-normandes et le Royaume-Uni à compter du 2 novembre si les pêcheurs français n’obtiennent pas d’ici là plus de licences pour pêcher dans leurs eaux.
Les navires de pêche britanniques auront notamment interdiction de débarquer leur cargaison dans les ports français et les contrôles de camions à destination et en provenance du Royaume-uni seront renforcés.
« Ce sont des tracasseries, ce sont des ralentissements », a concédé le secrétaire d’Etat, interrogé sur ce qui pourrait ressembler à une grève du zèle des douaniers français.
« On ne peut pas être dans un climat de confiance avec un voisin, un partenaire qui ne respecte pas les règles », a-t-il insisté.
La France envisage aussi une deuxième série de mesures, visant notamment l’approvisionnement des îles anglo-normandes en électricité, si elle n’obtient pas gain de cause avec ce premier train.
« Nous pouvons réviser un certain nombre de coopérations, par exemple augmenter les tarifs de l’électricité », a relevé Clément Beaune.