« On a fait le maximum et on va continuer de faire le maximum » pour aider les pêcheurs alors que les Britanniques sont accusés de ne pas appliquer le compromis sur la pêche conclu fin 2020, a déclaré le chef de l’Etat.
Il faut que la Commission européenne fasse que « ce qui a été signé soit bien respecté par nos voisins britanniques, sans provocation inutile et sans raviver, si je puis dire, la glorieuse histoire navale franco-britannique puisque certains avaient apparemment envie de faire cela », a-t-il ajouté, en compagnie de la ministre de la Mer Annick Girardin, au premier jour du grand rendez-vous annuel des professionnels des secteurs maritime.
Soulignant que l’enveloppe d’une cinquantaine de millions d’euros dévolue à la modernisation de la flotte et des criées dans le plan de relance post-Covid 19 avait été « consommée », il a annoncé que le gouvernement allait « abonder une nouvelle enveloppe de 50 millions d’euros supplémentaires pour pouvoir permettre d’avancer ».
Ces mesures visent à renforcer la France dans le secteur maritime, notamment avec des aides pour accélérer la transition écologique des navires de commerce.
« C’est un redéploiement dans le cas du plan de relance et c’est du pragmatisme », a précisé Emmanuel Macron deux mois avant les Assises de la Pêche prévues les 18 et 19 novembre à Saint-Pol-de-Léon et Roscoff en Bretagne.
La pêche a constitué le point le plus dur de la négociation de l’accord commercial post Brexit conclu fin décembre entre l’Union européenne et le Royaume-Uni. Les prises des pêcheurs de l’UE dans les eaux britanniques représentent 650 millions d’euros chaque année.
Le compromis trouvé est source de tensions: les flottes européennes devront renoncer à 25% de leurs captures dans les eaux britanniques à l’issue d’une période de transition courant jusqu’en juin 2026.