Sous la surveillance de deux navires de la Royal Navy, entre 50 et 70 bateaux de pêche français ont convergé jeudi matin dans le calme devant le port de la capitale de l’île anglo-normande de Jersey, Saint-Hélier. Deux patrouilleurs français ont également été déployés jeudi dans les eaux françaises à proximité.
Devant l’Assemblée nationale, Mme Girardin avait affirmé mardi que la France était prête à recourir à des « mesures de rétorsion » à l’égard de l’île anglo-normande de Jersey, faisant allusion à des répercussions éventuelles sur le « transport d’électricité par câble sous-marin » qui alimente l’île depuis la France.
« J’ai tenu à rappeler aux députés le contenu de l’accord du Brexit. Celui-ci prévoit des mesures de rétorsion en cas de non respect par l’une des parties. Parmi celles-ci, il existe effectivement une mesure liée à notre accord sur l’énergie », a déclaré la ministre jeudi.
« Avant que la Commission européenne, garante du bon respect de l’accord, n’en arrive à une telle extrémité, je souhaite que les autorités britanniques reviennent sur leur décision », d’assortir de nouvelles restrictions les licences de pêches délivrées aux pêcheurs français dans les eaux de Jersey, poursuit-elle.
Mme Girardin a souligné « les relations de bon voisinage que la France entretient avec Jersey depuis plus de 150 ans », appelant au « pragmatisme » et à la poursuite des « travaux que doivent mener la France, l’Europe et le Royaume-Uni dans l’intérêt collectif de leurs territoires et de leurs pêcheurs ».
« Il est fondamental que nos deux pays s’en tiennent à l’accord et rien qu’à l’accord, pour lequel Emmanuel Macron et Boris Johnson ont engagé leur signature et leur pays », a conclu la ministre.